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Les rituels dans la classe

Pierre Cieutat (2010)

Dans la classe, il y a des temps de travail en autonomie où l'élève travaille selon son ordre du jour. Cet ordre du jour est matérialisé pour lui et pour l'enseignant par un document : le plan de travail (PdT) qui est à la fois un incitateur, un pense-bête, un outil d'organisation du temps de la semaine pour l'élève, un contrat entre l'élève et le maître et un outil de suivi pour tout le monde y compris les parents.

C'est pendant ces temps de plan de travail que sont programmés des rituels. Typiquement, je lance le temps de PdT sur la plage prévue à l'emploi du temps en rappelant le rituel du jour (le plus souvent c'est écris au tableau). La plupart des élèves vont commencer à travailler en réalisant ce rituel puis passeront aux autres activités de leur PdT mais ce n'est pas obligatoire. Je  termine le plus souvent ce temps de PdT en prenant un temps en collectif pour la correction du rituel.

Les enfants peuvent ne pas les avoir fait, c'est toutefois fortement recommandé. Si ils l'ont fait, ils cochent une case dans leur PdT et cela leur donne un point. A la fin de la semaine, les élèves totalisent leurs points. Ce total est un indicateur quantitatif qui matérialise le travail effectué et sert de support à la discussion de bilan du plan de travail. Depuis peu, dans le classe, ces points se convertissent en une monnaie de classe.

Nous avons 6 rituels : Calcul mental, Chasse aux mots (grammaire), Vocabulaire, Conjugaison, Opérations et Orthographe (toilettage de texte). A cela on peut ajouter, chaque jour, la rédaction de la "Phrase du jour".

Forme :

  • Ils sont écris au tableau quand ils arrivent et y restent jusqu'à la correction pendant tout le temps du PdT. La correction est presque toujours un temps collectif.
  • Ils sont sur la même case de l'emploi du temps toute l'année.
  • Ils inspirent le travail à la maison de la veille.

Fond :

  • Il s'agit en partie d'automatisations, en partie de découvertes progressives.
  • Les élèves doivent être globalement en réussite. Pour cela, plusieurs niveaux de difficultés sont proposés ou alors, ils se font à l'aide d'une progression personnelle.
  • Cela ne doit pas prendre trop de temps (15 ou 20 minutes est idéal).
  • La correction est un temps d'explicitation des procédures ou de modèle de résolution.

Dans ma classe (voir les travaux de l'ICEM34 et de l'école Balard) :

  1. Le Calcul mental : Une dizaine de calculs à résoudre de tête de difficulté croissante tout au long de l'année.
  2. Un toilettage de texte : Un texte écrit au tableau avec des erreurs d'orthographe. Les élèves proposent des corrections et argumentent. Le texte correct est alors recopier sur le cahier. Il servira de support à la chasse aux mots.
  3. La chasse aux mots : Relever des mots par nature dans un texte ET/PUIS repérer la  fonction des groupes de mots (en soulignant dans la phrase.)
  4. Vocabulaire : Mémoriser l'orthographe lexical de mots par l'intermédiaire d'une liste de mots personnels (un relevé de mots ayant été mal orthographié par l'élève dans une de ses productions) ou en suivant la progression de l'échelle Dubois Buyse.

         Ou élaboration d'arcs sémantiques autour de thèmes (La ville, le tourisme, la montagne....)

  1. Conjugaison : Conjuguer un verbe à différents temps et employer ce verbe dans une phrase.
  2. Opération : Poser des opérations et les résoudre. On peut les associer à des problèmes types.

Pierre Cieutat (2010)

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